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MADININA BUNDU DIA KONGO(ZIKUA DIA MADININA BDK DANS LES AMERIQUES)
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MADININA BUNDU DIA KONGO(ZIKUA DIA MADININA BDK DANS LES AMERIQUES)
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MADININA BUNDU DIA KONGO(ZIKUA DIA MADININA BDK DANS LES AMERIQUES)
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30 décembre 2017

LA VIE INCONNUE DE JESUS-CHRIST EN INDE ET AU TIBET (TITRE ORIGINAL : LA VIE DE SAINT ISSA LE MEILLEUR DES FILS DES HOMMES)

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Yenge kieno Makesa mu Nzila Kôngo mu Nza yavimba

Nlongi'a Kongo Ne Makandala Ne Muanda Nsemi avait écrit que Jésus est mort comme tout le monde. Son corps et ses ossements a été enterré en Inde dans un Tombeau au Kashmir (voir la brochure Le Sectarisme Chrétien page 25).

N'étant pas un Homme du rang des communs des mortels et aimant connâitre la Vérité éternelle, je partis donc à la quête de l'histoire de Jésus (Issa) en Inde et au Tibet.

Ainsi j'appris l'existence d'un manuscrit Tibétain, parlant de la Vie et de la Mort du Seigneur Issa (Jésu-Christ) plus ancien que tous les manuscfrits des Quatres Evangiles Chrétiens (écrits trois ans après la mort de Issa par des Juifs Hindou).  Donc un Bombe Atomique capable de détruire les fondements de la Doctrine des Judéo-Chrétiens.

Nicolas Notovitch écriva un livre ien 1894 ntitulé : LA VIE DE SAINT ISSA LE MEILLEUR DES FILS DES HOMMES (LA VIE INCONNUE DE JESUS-CHRIST).

J'ai la chance d'avoir un exemplaire rare de ce livre car dans le passé, j'étais un ancien Libraire donc j'ai pu trouvé facilement un exemplaire.

Je vous livre en exclusivité une lecture de ce livre très surprenant en vérité car l'Eglise Coloniale made Occident n'a pas voulu reconnaître l'Authenticité de ces Manuscrits Tibétains.

Bonne lecture et car la Vérité est têtue comme disent les Banabi Kôngo

LA BIBLIOTHÈQUE RUSSE ET SLAVE

— LITTÉRATURE RUSSE —

Nicolas Notovitch (Нотович Николай Александрович) 1858 – 1917

LA VIE INCONNUE DE JÉSUS-CHRIST 1894

Paris, Ollendorff, 1894 (7e édition)

LA VIE DE SAINT ISSA LE MEILLEUR DES FILS DES HOMMES

I

1. La terre a tressailli et les cieux ont pleuré à cause du grand crime qui vient d’être commis dans le pays d’Israël.

2. Car on venait d’y torturer et d’y exécuter le grand juste Issa en qui résidait l’âme de l’univers,

3. Laquelle s’était incarnée dans un simple mortel, afin de faire du bien aux hommes et d’exterminer les mauvaises pensées.

4. Et afin de ramener à la vie de la paix, de l’amour et du bien, l’homme dégradé par les péchés et pour lui rappeler l’unique et indivisible Créateur dont la miséricorde est infinie et sans bornes.

5. Voici ce que racontent à ce sujet des marchands venus d’Israël.

II

1. Le peuple d’Israël qui habitait un sol très fertile donnant deux moissons par an et qui possédait de grands troupeaux, excita par ses péchés la colère de Dieu

2. Qui lui infligea un châtiment terrible en lui enlevant la terre, les bestiaux et toute sa fortune ; Israël fut réduit en esclavage par des pharaons puissants et riches qui ré- gnaient alors en Égypte.

3. Ceux-ci traitaient les Israélites plus mal que des animaux, les chargeaient de travaux difficiles et les mettaient aux fers ; ils couvraient leurs corps de blessures et de plaies sans leur donner d’aliments ni leur permettre de demeurer sous un toit,

4. Pour les maintenir dans un état de frayeur continuelle et leur ôter toute ressemblance humaine ;

5. Et dans sa grande calamité, le peuple d’Israël, se souvenant de son protecteur céleste, s’adressa à lui et implora sa grâce et sa miséricorde.

6. Un illustre pharaon régnait alors en Égypte, lequel se rendit célèbre par ses nombreuses victoires, les richesses qu’il avait amoncelées et les vastes palais que ses esclaves lui avaient érigés de leurs propres mains.

7. Ce pharaon avait deux fils dont le cadet s’appelait Mossa ; des savants Israélites lui enseignaient diverses sciences.

8. Et l’on aimait Mossa en Égypte pour sa bonté et la compassion qu’il témoignait à tous ceux qui souffraient.

9. En voyant que les Israélites ne voulaient pas, malgré les intolérables souffrances qu’ils enduraient, abandonner leur Dieu pour adorer ceux qu’avait créés la main de l’homme et qui étaient les dieux de la nation égyptienne,

10. Mossa crut en leur dieu invisible qui ne laissait pas fléchir leurs forces faiblissantes,

11. Et les précepteurs israélites animaient l’ardeur de Mossa et recouraient à lui, le priant d’intercéder auprès du Pharaon, son père, en faveur de ses coreligionnaires.

12. Le prince Mossa s’en fut prier son père d’adoucir le sort des malheureux, mais le Pharaon s’emporta contre lui et ne fit qu’augmenter les tourments que subissaient ses esclaves.

13. Il arriva que, peu de temps après, un grand malheur visita l’Égypte ; la peste vint y décimer jeunes et vieux, bien portants et malades ; le Pharaon crut à un ressentiment de ses propres dieux contre lui ;

14. Mais le prince Mossa dit à son père que c’était le Dieu de ses esclaves qui intercédait en faveur de ces malheureux et punissait les Égyptiens ;

15. Le Pharaon intima alors à Mossa, son fils, l’ordre de prendre tous les esclaves de race juive, de les conduire hors de la ville et de fonder, à une grande distance de la capitale, une autre cité où il demeurerait avec eux.

16. Mossa fit savoir aux esclaves hébreux qu’il les avait affranchis au nom de son Dieu, le Dieu d’Israël ; il sortit avec eux de la ville et de la terre d’Égypte.

17. Il les conduisit donc dans la terre qu’ils avaient perdue par trop de péchés, il leur donna des lois et leur recommanda de prier toujours le Créateur invisible dont la bonté est infinie.

18. À la mort du prince Mossa, les Israélites observèrent rigoureusement ses lois ; aussi Dieu les récompensa-t-il des maux auxquels ils avaient été exposés en Égypte.

19. Leur royaume devint le plus puissant de toute la terre, leurs rois se rendirent célèbres par leurs trésors, et une longue paix régna dans le peuple d’Israël.

III

1. La gloire des richesses d’Israël se répandit par toute la terre, et les nations voisines lui portèrent envie,

2. Mais le Très-Haut conduisait lui-même les armes victorieuses des Hébreux et les païens n’osèrent les attaquer.

3. Malheureusement, comme l’homme ne s’obéit pas toujours à lui-même, la fidélité des Israélites à leur Dieu ne dura pas longtemps.

4. Ils commencèrent par oublier toutes les faveurs dont il les avait comblés, n’invoquèrent plus que très rarement son nom et demandèrent protection à des magiciens et à des sorciers ;

5. Les rois et les capitaines substituèrent leurs propres lois à celles que Mossa leur avait rédigées ; le temple de Dieu et les pratiques du culte furent délaissés, le peuple s’adonna aux plaisirs et perdit sa pureté originelle.

6. Plusieurs siècles s’étaient écoulés depuis leur sortie d’Égypte, lorsque Dieu pensa de nouveau à exercer ses châtiments contre eux.

7. Des étrangers commencèrent à envahir le pays d’Israël, en dévastant les terres, ruinant les villages et emmenant les habitants en captivité.

8. Il vint une fois des païens de par delà les mers, du pays de Romèles ; ils soumirent les Hébreux et instituèrent des chefs d’armée qui, par délégation du César, les gouvernèrent.

9. On détruisit les temples ; on obligea les habitants à ne plus adorer le Dieu invisible et à sacrifier des victimes aux dieux païens. 10. On fit des guerriers de ceux qui avaient été nobles ; les femmes furent ravies à leurs époux ; le bas peuple, ré- duit en esclavage, fut envoyé par milliers au delà des mers.

11. Quant aux enfants, on les passait au fil de l’épée ; bientôt, dans tout le pays d’Israël, on n’entendit plus que des sanglots et des gémissements.

12. Dans cette détresse extrême, les habitants se souvinrent de leur grand Dieu ; ils implorèrent sa grâce et le supplièrent de leur pardonner ; notre Père, dans sa bonté inépuisable, écouta leur prière.

IV

1. En ce temps-là, vint le moment que le Juge plein de clémence avait choisi pour s’incarner dans un être humain.

2. Et l’Esprit éternel, qui demeurait dans un état d’inaction complète et de suprême béatitude, se réveilla et se détacha, pour une période indéterminée, de l’Être éternel,

3. Afin d’indiquer, en revêtant une image humaine, les moyens de s’identifier avec la Divinité et de parvenir à la félicité éternelle.

4. Et pour montrer, par son exemple, comment on pouvait arriver à la pureté morale et séparer l’âme de son enveloppe grossière pour qu’elle pût atteindre à la perfection qui lui était nécessaire pour passer dans le royaume du Ciel qui est immuable et où règne le bonheur éternel.

5. Bientôt après, un enfant merveilleux naquit dans la terre d’Israël ; Dieu lui-même parlait par la bouche de cet enfant des misères corporelles et de la grandeur de l’âme.

6. Les parents du nouveau-né étaient de pauvres gens, appartenant par leur naissance à une famille d’une piété insigne, qui oubliait son ancienne grandeur sur terre pour célébrer le nom du Créateur et le remercier des malheurs dont il se plaisait à l’éprouver.

7. Pour la récompenser de ne pas s’être laissé détourner de la voie de la vérité, Dieu bénit le premier-né de cette famille ; il le choisit pour son élu et l’envoya soutenir ceux qui étaient tombés dans le mal et guérir ceux qui souffraient.

8. Le divin enfant, à qui l’on donna le nom d’Issa, commença dès ses plus tendres ans à parler du Dieu unique et indivisible, exhortant les âmes égarées à se repentir et à se purifier des péchés dont elles s’étaient rendues coupables.

9. On venait l’écouter de partout et l’on s’émerveillait des propos qui sortaient de sa bouche enfantine ; tous les Israé- lites tombèrent d’accord pour dire que l’Esprit éternel habitait en cet enfant.

10. Lorsqu’Issa eut atteint l’âge de treize ans, époque où un Israélite doit prendre femme,

11. La maison où ses parents gagnaient leur vie, moyennant un travail modeste, commença à être un lieu de ré- union pour les gens riches et nobles, qui voulaient avoir pour gendre le jeune Issa, déjà célèbre par ses discours édifiants au nom du Tout-Puissant ;

12. C’est alors qu’Issa quitta clandestinement la maison paternelle, sortit de Jérusalem et, avec des marchands, se dirigea vers le Sindh,

13. Dans le but de se perfectionner dans la parole divine et d’étudier les lois des grands Bouddhas.

V

1. Au cours de sa quatorzième année, le jeune Issa, béni de Dieu, vint en deçà du Sindh et s’établit parmi les Aryas, dans le pays chéri de Dieu.

2. La renommée alla répandre le nom du merveilleux enfant le long du Sindh septentrional ; quand il traversa le pays des cinq rivières et le Radjipoutan, les fervents du dieu Djaïne le prièrent de demeurer parmi eux.

3. Mais il quitta les admirateurs fourvoyés de Djaïne et s’en fut à Djagguernat, dans la contrée d’Orsis, où repose la dépouille mortelle de Viassa-Krichna et où les prêtres blancs de Brahma lui firent un joyeux accueil.

4. Ils lui apprirent à lire et à comprendre les Vèdas, à guérir à l’aide de prières, à enseigner et à expliquer l’Écriture Sainte au peuple, à chasser l’esprit malin du corps de l’homme et à lui rendre l’image humaine.

5. Il passa six ans à Djagguernat, à Radjagriha, à Bénarès et dans les autres villes saintes ; tout le monde l’aimait, car Issa vivait en paix avec les Véises et les Soudras à qui il enseignait l’Écriture Sainte.

6. Mais les Brahmines et les Kchatrias lui dirent que le grand Para-Brahma leur défendait de se rapprocher de ceux qu’il avait créés de son ventre et de ses pieds ;

7. Que les Véises n’étaient autorisés qu’à entendre la lecture de Vèdes et ce, aux jours de fête seulement,

8. Qu’il était interdit aux Soudras, non seulement d’assister à la lecture de Vèdes, mais même de les contempler ; car leur condition était de servir à perpétuité et comme esclaves, les Brahmines, les Kchatrias et les Véises eux-mêmes ;

9. « Seule, la mort peut les affranchir de leur servitude », a dit Para-Brahma. « Quitte-les donc et viens adorer avec nous les dieux qui s’irriteront contre toi, si tu leur désobéis. »

10. Mais Issa n’écouta pas leurs discours et s’en fut chez les Soudras prêcher contre les Brahmines et les Kchatrias.

11. Il s’éleva fortement contre le fait que s’arroge un homme de dépouiller ses semblables de leurs droits d’homme ; en effet, disait-il, « Dieu le Père n’établit aucune différence entre ses enfants qui tous lui sont également chers ».

12. Issa nia l’origine divine des Vèdas et des Pouranas, car, enseignait-il à ceux qui le suivaient, une loi a été donnée à l’homme pour le guider dans ses actions : 3. « Crains ton Dieu, ne fléchis les genoux que devant lui seul et n’apporte qu’à lui seul les offrandes qui proviennent de tes gains. »

14. Issa nia la Trimourti et l’incarnation de Para-Brahma en Vischnou, Siva et autres dieux ; car, disait-il :

15. « Le Juge éternel, l’Esprit éternel composent l’âme unique et indivisible de l’univers, laquelle, seule, crée, contient et vivifie le tout. »

16. « Il n’y a que lui seul qui ait voulu et créé, que lui qui existe depuis l’éternité et dont l’existence n’aura pas de fin ; il n’a pas de semblables ni aux cieux, ni sur terre. » 

17. « Le grand Créateur n’a partagé son pouvoir avec personne, encore moins avec des objets inanimés, ainsi que l’on vous l’a enseigné, car lui seul possède la toutepuissance. »

18. « Il a voulu, et le monde a paru ; d’une pensée divine, il a réuni les eaux et en a séparé la partie sèche du globe. Il est la cause de la vie mystérieuse de l’homme en qui il a soufflé une partie de son être. »

19. « Et il a subordonné à l’homme les terres, les eaux, les bêtes et tout ce qu’il a créé et que lui-même conserve dans un ordre immuable, en fixant à chaque chose sa durée propre. »

20. « La colère de Dieu se déchaînera bientôt sur l’homme, car il a oublié son Créateur, il a rempli ses temples d’abominations, et il adore une foule de créatures que Dieu lui a subordonnées. »

21. « Car, pour complaire à des pierres et à des métaux, il sacrifie des êtres humains en qui réside une partie de l’esprit du Très-Haut. »

22. « Car il humilie ceux qui travaillent à la sueur de leur front pour acquérir la faveur d’un fainéant qui est assis à une table somptueusement garnie. »

23. « Ceux qui privent leurs frères du bonheur divin en seront privés eux-mêmes, et les Brahmines et les Kchatrias deviendront les Soudras des Soudras avec qui l’Éternel se trouvera éternellement. »

24. « Parce qu’au jour du Jugement dernier, les Soudras et les Véises seront pardonnés à cause de leur ignorance et que Dieu, au contraire, fera sévir son courroux sur ceux qui se seront arrogé ses droits. »

25. Les Véises et les Soudras furent frappés d’une vive admiration et demandèrent à Issa comment il leur fallait prier pour ne pas perdre leur félicité.

26. « N’adorez pas les idoles, car elles ne vous entendent pas ; n’écoutez pas les Vèdas, où la vérité est altérée ; ne vous croyez pas les premiers partout et n’humiliez pas votre prochain. »

27. « Aidez les pauvres, soutenez les faibles, ne faites de mal à qui que ce soit, ne convoitez pas ce que vous n’avez pas et ce que vous voyez chez les autres. »

VI

1. Les prêtres blancs et les guerriers, ayant connu le discours qu’Issa adressait aux Soudras, résolurent sa mort et envoyèrent à cet effet leurs domestiques pour rechercher le jeune prophète.

2. Mais Issa, averti du danger par les Soudras, quitta nuitamment les environs de Djagguernat, gagna la montagne et se fixa dans le pays des Gaoutamides où avait vu le jour le grand bouddha Çakya-Mouni, au milieu du peuple qui adorait l’unique et sublime Brahma.

3. Après avoir appris dans la perfection la langue pali, le juste Issa s’adonna à l’étude des rouleaux sacrés de Soutras.

4. Six ans après, Issa que le Bouddha avait élu pour ré- pandre sa parole sainte, savait expliquer parfaitement les rouleaux sacrés.

5. Alors il quitta Népal et les monts Himalaya, descendit dans la vallée de Radjipoutan et se dirigea vers l’ouest en prêchant à des peuples divers la suprême perfection de l’homme,

6. Et le bien qu’il faut faire à son prochain, ce qui est le moyen le plus sûr pour s’anéantir rapidement dans l’éternel Esprit ; « Celui qui aurait recouvré sa pureté primitive, disait Issa, mourrait, ayant obtenu le pardon de ses fautes et aurait le droit de contempler la majestueuse figure de Dieu. »

7. En traversant des territoires païens, le divin Issa enseigna que l’adoration de dieux visibles était contraire à la loi naturelle.

8. « Car l’homme, disait-il, n’avait pas eu en partage le don de voir l’image de Dieu et de construire toute une foule de divinités à la ressemblance de l’Éternel. »

9. « En outre, il est incompatible avec la conscience humaine de faire moins de cas de la grandeur de la pureté divine que d’animaux ou d’ouvrages exécutés de main d’homme, en pierre ou en métal. »

10. « L’Éternel législateur est un ; il n’y a pas d’autres dieux que lui ; il n’a partagé le monde avec personne, ni entretenu personne de ses intentions. »

11. « De même qu’un père agirait envers ses enfants, de même Dieu jugera les hommes, après leur mort, d’après ses lois miséricordieuses ; jamais il n’humiliera son enfant en faisant émigrer son âme, comme en un purgatoire, dans le corps d’une bête. »

12. « La loi céleste, disait le Créateur, par la bouche d’Issa, répugne à l’immolation de sacrifices humains à une statue ou à un animal ; car, Moi, j’ai sacrifié à l’homme tous les animaux et tout ce que renferme le monde. »

13. « Tout a été sacrifié à l’homme, qui se trouve m’être directement et intimement lié, à Moi son Père ; aussi celuilà sera-t-il sévèrement jugé et châtié par la loi divine qui M’aura ravi Mon enfant. »

14. « L’homme est nul devant le Juge éternel, au même titre que l’animal l’est devant l’homme. »

15. « C’est pourquoi je vous le dis, quittez vos idoles et n’accomplissez pas de cérémonies qui vous séparent de votre père et vous lient à des prêtres dont le ciel s’est détourné. »

16. « Car ce sont eux qui vous ont écartés du vrai Dieu et dont les superstitions et la cruauté vous conduisent à la perversion de l’esprit et à la perte de tout sens moral. »

VII

1. Les paroles d’Issa s’étaient répandues parmi les païens au milieu des pays qu’il traversait, et les habitants délaissaient leurs idoles.

2. Ce que voyant, les prêtres exigèrent de celui qui glorifiait le nom du Dieu vrai les preuves, en présence du peuple, des blâmes qu’il leur infligeait et la démonstration du néant des idoles.

3. Et Issa leur répondit : « Si vos idoles et vos animaux sont puissants et possèdent réellement un pouvoir surnaturel, eh bien ! qu’ils me foudroient sur la place ! »

4. « Fais donc un miracle, lui répliquèrent les prêtres, et que ton Dieu confonde les nôtres, s’ils lui inspirent du dé- goût ! »

5. Mais alors Issa : « Les miracles de notre Dieu ont commencé à se produire depuis le premier jour où l’univers fut créé ; ils ont lieu chaque jour, à chaque instant ; quiconque ne les voit pas est privé d’un des plus beaux dons de la vie. »

6. « Et ce n’est pas contre des morceaux de pierre, de mé- tal ou de bois, complètement inanimés, que la colère de Dieu se donnera libre carrière, mais elle retombera sur les hommes, à qui il faudrait détruire, pour faire leur salut, toutes les idoles qu’ils ont confectionnées :

7. « De même qu’une pierre et un grain de sable, nuls comme ils le sont auprès de l’homme, attendent avec résignation le moment où l’homme les prendra pour en faire quelque chose d’utile, »

8. « De même, l’homme doit attendre la grande faveur que lui accordera Dieu en l’honorant d’une décision. »

9. « Mais, malheur sur vous, adversaires des hommes, si ce n’est pas une faveur que vous attendez, mais bien le courroux de la Divinité, malheur sur vous si vous attendez qu’elle atteste sa puissance par des miracles ! »

10. « Car ce ne sont pas les idoles qu’il anéantira dans sa colère, mais ceux qui les auront érigées ; leurs cœurs seront la proie d’un feu éternel et leurs corps lacérés iront assouvir l’appétit des bêtes fauves. »

11. « Dieu chassera les animaux contaminés de ses troupeaux, mais il reprendra à lui ceux qui se seront égarés pour avoir méconnu la parcelle céleste qui habitait en eux. »

12. Voyant l’impuissance de leurs prêtres, les païens ajoutèrent foi aux paroles d’Issa, et, de crainte du courroux de la Divinité, mirent en pièces leurs idoles ; quant aux prêtres, ils s’enfuirent pour échapper à la vengeance populaire.

13. Et Issa apprenait encore aux païens à ne pas s’efforcer à voir de leurs propres yeux l’Esprit éternel, mais à tâcher de le sentir par le cœur, et, par une âme véritablement pure, à se rendre dignes de ses faveurs.

14. « Non seulement, leur disait-il, ne consommez pas de sacrifices humains, mais, en général, n’immolez aucun animal auquel la vie a été donnée, car tout ce qui a été créé l’a été au profit de l’homme. »

15. « Ne dérobez pas le bien d’autrui, car ce serait enlever à son prochain les objets qu’il s’est acquis à la sueur de son front. » 16. « Ne trompez personne, afin de ne pas être trompé vous-même ; tâchez de vous justifier avant le jugement dernier, car alors ce sera trop tard. »

17. « Ne vous adonnez pas à la débauche, car c’est violer les lois de Dieu. »

18. « Vous atteindrez à la béatitude suprême, non seulement en vous purifiant vous-même, mais encore en guidant les autres dans la voie qui leur permettra de conquérir la perfection primitive. »

VIII

1. Les pays voisins se remplirent du bruit des prédications d’Issa, et, lorsqu’il entra en Perse, les prêtres prirent peur et interdirent aux habitants de l’écouter.

2. Mais, lorsqu’ils virent tous les villages l’accueillir avec joie et écouter religieusement ses sermons, ils donnèrent l’ordre de l’arrêter et le firent amener devant le grandprêtre, où il subit l’interrogatoire suivant :

3. « De quel nouveau Dieu parles-tu ? Ignores-tu, malheureux que tu es, que saint Zoroastre est le seul juste admis à l’honneur de recevoir des relations de l’Être suprême ? »

4. « Lequel a ordonné aux anges de rédiger par écrit la parole de Dieu à l’usage de son peuple, lois qu’on a données à Zoroastre dans le paradis. »

5. « Qui donc es-tu pour oser ici blasphémer notre Dieu et semer le doute dans le cœur des croyants ? »

6. Et Issa leur dit : « Ce n’est point d’un nouveau dieu que je parle, mais de notre Père céleste qui a existé avant tout commencement et qui sera encore après l’éternelle fin. »,

7. « C’est de lui que j’ai entretenu le peuple qui, de même qu’un enfant innocent, n’est pas encore en état de comprendre Dieu par la seule force de son intelligence, et de pénétrer sa sublimité divine et spirituelle. »

8. « Mais, de même qu’un nouveau-né reconnaît dans l’obscurité la mamelle maternelle, de même votre peuple, qu’ont induit en erreur et votre doctrine erronée et vos cé- rémonies religieuses, a reconnu d’instinct son Père dans le Père dont je suis le prophète. »

9. « L’Être Éternel dit à votre peuple, par l’intermédiaire de ma bouche : « Vous n’adorerez pas le Soleil, car il n’est qu’une partie du monde que j’ai créé pour l’homme. »

10. « Le Soleil se lève afin de vous chauffer pendant votre travail ; il se couche afin de vous accorder le repos que j’ai fixé moi-même. »

11. « Ce n’est qu’à moi, et à moi seul, que vous devez tout ce que vous possédez, tout ce qui se trouve autour de vous, soit au-dessus de vous, soit au-dessous. »

12. « Mais, firent les prêtres, comment pourrait vivre un peuple selon les règles de la justice, s’il n’avait pas de pré- cepteurs ? »

13. Alors Issa : « Tant que les peuples, répondit-il, n’ont pas eu de prêtres, la loi naturelle les a gouvernés et ils ont conservé la candeur de leurs âmes. »

14. « Leurs âmes étaient en Dieu, et pour s’entretenir avec le père, l’on n’avait recours à l’intermédiaire d’aucune idole ou d’aucun animal, ni au feu, ainsi que vous le pratiquez ici. »

15. « Vous prétendez qu’il faut adorer le Soleil, le génie du Bien et celui du Mal ; eh bien, votre doctrine est détestable, vous dis-je, le soleil n’agissant pas spontanément, mais de par la volonté du Créateur invisible qui lui a donné naissance, »

16. « Et qui a voulu que cet astre éclairât le jour et chauffât le travail et les semailles de l’homme » ?

17. « L’Esprit éternel est l’âme de tout ce qu’il y a d’animé ; vous commettez un grand péché, en le fractionnant en l’esprit du Mal et l’esprit du Bien, car il n’est pas de Dieu hormis celui du Bien, »

18. « Qui, semblable à un père de famille, ne fait que du bien à ses enfants, auxquels il remet toutes leurs fautes s’ils se repentent. »

19. « Et l’Esprit du mal demeure sur la terre, dans le cœur des hommes qui détournent les enfants de Dieu du droit chemin.

» 20. « C’est pourquoi je vous le dis, redoutez le jour du jugement, car Dieu infligera un châtiment terrible à tous ceux qui auront fait dévier de la vraie route ses enfants et qui les auront remplis de superstitions et de préjugés, »

21. « Ceux qui ont aveuglé les voyants, transmis la contagion aux bien-portants et enseigné le culte des choses que Dieu a soumises à l’homme pour son propre bien et pour l’aider dans ses travaux. »

22. « Votre doctrine est donc le fruit de vos erreurs, car en désirant approcher de vous le Dieu de la Vérité, vous vous êtes créé de faux dieux. » 23. Après l’avoir écouté, les mages résolurent de ne point lui faire de mal. La nuit, quand toute la ville reposait, ils le conduisirent en dehors des murs et l’abandonnèrent sur la grand’route, dans l’espérance qu’il ne tarderait pas à être la proie des fauves.

24. Mais, protégé par le Seigneur notre Dieu, saint Issa continua sa route sans accident;

IX

1. Issa, que le Créateur avait élu pour rappeler le vrai Dieu aux humains plongés dans les dépravations, avait vingt-neuf ans quand il arriva dans le pays d’Israël.

2. Depuis le départ d’Issa, les païens avaient fait endurer des souffrances encore plus atroces aux Israélites, et ceuxci étaient en proie au plus grand découragement.

3. Beaucoup d’entre eux avaient déjà commencé à délaisser les lois de leur Dieu et celles de Mossa, dans l’espérance de fléchir leurs farouches conquérants.

4. En présence de cette situation, Issa exhorta ses compatriotes à ne pas désespérer parce que le jour de la rédemption des péchés était proche et il confirma sur lui la croyance qu’ils avaient au Dieu de leurs pères.

5. « Enfants, n’allez pas vous abandonner au désespoir, disait le Père Céleste par la bouche d’Issa, car j’ai entendu votre voix, et vos cris sont parvenus jusqu’à moi. »

6. « Ne pleurez plus, ô mes bien-aimés, car vos sanglots ont touché le cœur de votre Père et il vous a pardonné comme il a pardonné à vos ancêtres. »

7. « Ne délaissez pas votre famille pour vous plonger dans la débauche, ne perdez pas la noblesse de vos sentiments et n’adorez point d’idoles qui resteront sourdes à votre voix. »

8. « Remplissez mon temple de votre espérance et de votre patience, et n’abjurez point la religion de vos pères, car moi seul les ai guidés et les ai comblés de bienfaits. »

9. « Vous relèverez ceux qui seront tombés, vous donnerez à manger à ceux qui ont faim, et vous viendrez en aide aux malades, afin d’être tous purs et justes au jour du dernier jugement que je vous prépare. »

10. Les Israélites accouraient en foule à la parole d’Issa et lui demandaient où ils devaient remercier le Père Céleste, puisque les ennemis avaient rasé leurs temples et fait main-basse sur leurs vases sacrés.

11. Issa leur répondit que Dieu n’avait pas en vue les temples édifiés de main d’homme, mais qu’il entendait par là les cœurs humains qui sont le vrai temple de Dieu.

12. « Entrez dans votre temple, dans votre cœur, éclairezle de bonnes pensées et de la patience et de la confiance inébranlables que vous devez avoir en votre Père. »

13. « Et vos vases sacrés, ce sont vos mains et vos yeux ; regardez et faites ce qui est agréable à Dieu, car, en faisant du bien à votre prochain, vous accomplissez une cérémonie qui embellit le temple où séjourne Celui qui vous a donné le jour. »

14. « Car Dieu vous a créés à sa ressemblance, innocents, l’âme pure, le cœur rempli de bonté et destiné, non pas à la conception de projets méchants, mais fait pour être le sanctuaire de l’amour et de la justice. »

15. « Ne souillez donc pas votre cœur, vous dis-je, car l’Être éternel y réside toujours. »

16. « Si vous voulez accomplir des œuvres empreintes de piété ou d’amour, faites-les d’un cœur large, et que votre action ne soit pas motivée par l’espoir du gain ou par un calcul commercial, »

17. « Car cette action ne vous ferait pas approcher du salut et vous tomberiez alors dans un état de dégradation morale où le vol, le mensonge et l’assassinat passent pour des actes généreux. »

X

1. Saint Issa allait d’une ville à une autre ville, raffermissant par la parole de Dieu le courage des Israélites, qui étaient prêts de succomber sous le poids du désespoir, et des milliers d’hommes le suivirent pour entendre ses pré- dications.

2. Mais les chefs des villes eurent peur de lui, et ils firent savoir au gouverneur principal, qui résidait à Jérusalem, qu’un homme appelé Issa était arrivé dans le pays, qu’il soulevait par ses sermons le peuple contre les autorités, que la foule l’écoutait assidûment et négligeait les travaux de l’État en ajoutant que, sous peu, il serait débarrassé de ses gouvernants intrus.

3. Alors Pilate, gouverneur de Jérusalem, ordonna qu’on se saisît de la personne du prédicateur Issa, qu’on l’amenât dans la ville et qu’on le conduisît devant les juges ; toutefois, pour ne pas exciter le mécontentement de la population, Pilate chargea les prêtres et les savants, vieillards hé- breux, de le juger dans le temple.

4. Sur ces entrefaites, Issa, continuant ses prédications, arriva à Jérusalem ; ayant appris sa venue, tous les habitants, qui le connaissaient déjà de réputation, vinrent audevant de lui.

5. Ils le saluèrent respectueusement et lui ouvrirent les portes de leur temple, afin d’entendre de sa bouche ce qu’il avait dit dans les autres villes d’Israël.

6. Et Issa leur dit : « La race humaine périt à cause de son manque de foi, car les ténèbres et la tempête ont égaré le troupeau des humains et ils ont perdu leurs pasteurs. »

7. « Mais les tempêtes ne durent pas toujours et les ténè- bres ne cacheront pas la lumière éternellement ; le ciel redeviendra bientôt serein, la clarté céleste se répandra par toute la terre et les ouailles égarées se réuniront autour de leur berger. »

8. « Ne vous efforcez pas de chercher des chemins directs dans l’obscurité, de peur de choir dans quelque fossé ; mais rassemblez vos dernières forces, soutenez-vous l’un l’autre, placez toute votre confiance en votre Dieu et attendez qu’une première lueur apparaisse. »

9. « Celui qui soutient son voisin se soutient lui-même, et quiconque protège sa famille, protège tout son peuple et son pays. »

10. « Car soyez sûrs que le jour est proche où vous serez délivrés des ténèbres ; vous vous rassemblerez en une seule famille et votre ennemi tressaillera de peur, lui qui ignore ce qu’est la faveur du grand Dieu. »

11. Les prêtres et les vieillards qui l’écoutaient, pleins d’admiration devant son langage, lui demandèrent s’il était vrai qu’il eût tenté de soulever le peuple contre les autorités du pays, ainsi qu’on l’avait rapporté au gouverneur Pilate.

12. « Peut-on s’insurger contre des hommes égarés à qui l’obscurité a caché leur chemin et leur porte », répondit Issa. « Je n’ai fait qu’avertir les malheureux, comme je le fais ici, dans ce temple, pour qu’ils ne s’avançassent pas plus loin sur des routes ténébreuses, car un abîme est ouvert sous leurs pas. »

13. « Le pouvoir terrestre n’est pas de longue durée et il est soumis à une foule de changements. Il ne serait d’aucune utilité pour un homme de se révolter contre lui, car un pouvoir succède toujours à un autre pouvoir, et c’est ainsi que cela se passera jusqu’à l’extinction de la vie humaine. »

14. « Par contre, ne voyez-vous pas que les puissants et les riches sèment parmi les fils d’Israël un esprit de rébellion contre le pouvoir éternel du Ciel ? »

15. Et alors les vieillards : « Qui es-tu, firent-ils, et de quel pays es-tu venu jusque chez nous ? Auparavant, nous n’avions pas entendu parler de toi et nous ignorions même jusqu’à ton nom. »

16. « Je suis Israélite, répondit Issa, et, au jour de ma naissance, j’ai vu les murailles de Jérusalem, et j’ai entendu sangloter mes frères réduits en esclavage et se lamenter mes sœurs qu’on a emmenées chez les païens. »

17. « Et mon âme s’attristait douloureusement quand je voyais que mes frères avaient oublié le vrai Dieu : étant enfant, j’ai quitté la maison paternelle pour aller me fixer chez d’autres peuples. »

18. « Mais, ayant entendu dire que mes frères subissaient des tortures encore plus grandes, je suis revenu au pays qu’habitaient mes parents, pour rappeler à mes frères la foi de leurs ancêtres, qui nous prêche la patience sur terre pour nous faire obtenir là-haut le bonheur parfait et sublime. »

19. Et les savants vieillards lui firent encore cette question : « On assure que tu renies les lois de Mossa et que tu enseignes au peuple l’abandon du temple de Dieu ? »

20. Et Issa : « On ne démolit pas ce qui a été donné par notre Père céleste et ce qui a été détruit par les pécheurs ; mais j’ai recommandé de se purifier le cœur de toute souillure, car c’est là le véritable temple de Dieu. »

21. « Quant aux lois de Mossa, je me suis efforcé de les rétablir dans le cœur des hommes et je vous dis que vous ignorez leur portée véritable, car ce n’est pas la vengeance, mais le pardon qu’elles enseignent ; seulement on a dénaturé le sens de ces lois. »

XI

1. Ayant entendu Issa, les prêtres et les savants vieillards décidèrent entre eux de ne pas le juger, car il ne faisait de mal à personne et, s’étant présentés devant Pilate, institué gouverneur de Jérusalem par le roi païen du pays de Romè- les, ils lui parlèrent ainsi :

2. « Nous avons vu l’homme que tu accuses d’exciter notre peuple à la révolte, nous avons entendu ses prédications et nous savons qu’il est notre compatriote. »

3. « Mais les chefs des villes t’ont adressé de faux rapports, car c’est un homme juste qui enseigne au peuple la parole de Dieu. Après l’avoir interrogé, nous l’avons congédié pour qu’il aille en paix. »

4. Le gouverneur entra dans une violente colère et envoya près d’Issa ses serviteurs déguisés, afin d’épier tous ses actes et de communiquer aux autorités les moindres paroles qu’il adresserait au peuple.

5. Cependant, saint Issa continuait à visiter les villes voisines et prêchait les vraies voies du Créateur, en exhortant les Hébreux à la patience et en leur promettant une prompte délivrance.

6. Et pendant tout ce temps, beaucoup de gens le suivirent, partout où il allait, plusieurs ne le quittèrent pas et lui servirent de domestiques.

7. Et Issa disait : « Ne croyez pas aux miracles faits par la main de l’homme, car celui qui domine la nature est seul capable de faire des choses surnaturelles, tandis que l’homme est impuissant à arrêter le courroux des vents et à répandre la pluie. »

8. « Cependant, il y a un miracle qu’il est possible à l’homme d’accomplir : c’est, quand, plein d’une croyance sincère, il se décide à déraciner de son cœur toutes les mauvaises pensées et que, pour atteindre son but, il ne va plus par les chemins de l’iniquité. »

9. « Et toutes les choses qu’on fait sans Dieu ne sont qu’erreurs grossières, séductions et enchantements qui ne font que démontrer à quel point l’âme de celui qui pratique cet art est pleine de dévergondage, de mensonge et d’impureté. »

10. « N’ajoutez pas foi aux oracles, Dieu seul connaît l’avenir ; celui qui a recours aux devins souille le temple qui est dans son cœur et fait preuve de méfiance à l’égard de son Créateur. »

11. « La foi aux devins et à leurs oracles détruit la simplicité innée chez l’homme et sa pureté enfantine ; une puissance infernale s’empare de lui et le force à commettre toute espèce de crimes et à adorer les idoles ; »

12. « Tandis que le Seigneur notre Dieu, qui n’a personne pour lui être égalé, est un, tout-puissant, omniscient et omniprésent ; c’est lui qui possède toute la sagesse et toute la lumière ; »

13. « C’est à lui qu’il faut vous adresser pour être consolé dans vos chagrins, aidé dans vos travaux, guéri dans vos maladies ; quiconque aura recours à lui n’essuyera pas de refus. »

14. « Le secret de la nature est entre les mains de Dieu, car le monde, avant d’apparaître, existait au fond de la pensée divine ; il est devenu matériel et visible par la volonté du Très-Haut. »

15. « Quand vous voudrez vous adresser à lui, redevenez enfants, car vous ne connaissez ni le passé, ni le présent, ni l’avenir, et Dieu est le maître du temps. »

XII

1. « Homme juste, lui dirent les serviteurs déguisés du gouverneur de Jérusalem, apprends-nous s’il nous faut exécuter la volonté de notre César ou attendre notre délivrance prochaine ? »

2. Et Issa ayant reconnu des gens apostés pour le suivre dans ceux qui le questionnaient, leur dit : « Je ne vous ai pas annoncé que vous seriez délivré du César ; c’est l’âme, qui est plongée dans l’erreur qui aura sa délivrance. »

3. « Il ne peut y avoir de famille sans chef et il n’y aura pas d’ordre dans un peuple sans un César à qui il faut obéir aveuglément, car lui seul répondra de ses actes devant le tribunal suprême. »

4. « César possède-t-il un droit divin, lui demandèrent encore les espions, et est-il le meilleur des mortels ? »

5. « Il n’y en a pas de meilleur parmi les humains, mais il y a aussi des malades que des hommes élus et chargés de cette mission doivent soigner en usant des moyens que leur confère la loi sacrée de notre Père céleste. »

6. « La clémence et la justice, voilà les plus hauts dons accordés à César, son nom sera illustre, s’il s’en tient là. »

7. « Mais celui qui agit autrement, qui enfreint les limites du pouvoir qu’il a sur son subordonné, et va jusqu’à mettre sa vie en danger, celui-là offense le grand Juge et fait tort à sa dignité dans l’opinion des hommes. »

8. Sur ces entrefaites, une vieille femme, qui s’était approchée du groupe pour mieux écouter Issa, fut écartée par un des hommes déguisés qui se plaça devant elle.

9. Alors Issa de dire : « Il n’est pas bon qu’un fils repousse sa mère pour occuper la première place qui doit lui revenir. Quiconque ne respecte pas sa mère, l’être le plus sacré après Dieu, est indigne du nom de fils. »

10. « Écoutez donc ce que je vais vous dire : « Respectez la femme, car c’est la mère de l’univers et toute la vérité de la création divine gît en elle. »

11. « C’est elle qui est la base de tout ce qu’il y a de bon et de beau, comme elle est aussi le germe de la vie et de la mort. D’elle dépend toute l’existence de l’homme, car elle est son appui moral et naturel dans ses travaux. »

12. « Elle vous enfante au milieu des souffrances ; à la sueur de son front, elle surveille votre croissance et jusqu’à sa mort vous lui causez les plus vives angoisses. Bénissezla et adorez-la, car elle est votre unique ami et votre soutien sur terre. »

13. « Respectez-la, défendez-la ; en agissant ainsi, vous vous gagnerez son amour et son cœur et vous serez agréables à Dieu ; c’est pourquoi beaucoup de fautes vous seront remises. »

14. « De même, aimez vos femmes et respectez-les, car elles seront mères demain et plus tard grand’mères de toute une nation. »

15. « Soyez soumis envers la femme ; son amour ennoblit l’homme, adoucit son cœur endurci, dompte la bête et en fait un agneau. »

16. « La femme et la mère, trésor inappréciable que vous a donné Dieu ; elles sont le plus bel ornement de l’univers, et d’elles naîtra tout ce qui habitera le monde. »

17. « Ainsi que le Dieu des armées qui, jadis, sépara la lumière d’avec les ténèbres et le continent d’avec les eaux, la femme possède le divin talent de séparer chez l’homme les bonnes intentions des mauvaises pensées. »

18. « C’est pourquoi, je vous le dis, après Dieu, vos meilleures pensées doivent appartenir aux femmes et aux épouses, la femme étant pour vous le temple divin où vous obtiendrez le plus facilement le bonheur parfait. »

19. « Puisez dans ce temple votre force morale ; là, vous oublierez vos tristesses et vos insuccès, vous recouvrerez les forces perdues qui vous seront nécessaires pour aider votre prochain. »

20. « Ne l’exposez pas à être humiliée ; par cela même, vous vous humilieriez vous-même et vous perdriez le sentiment de l’amour, sans lequel rien n’existe ici-bas. »

21. « Protégez votre femme, pour qu’elle vous protège, vous et toute votre famille ; tout ce que vous ferez pour votre mère, votre femme, pour une veuve ou une autre femme dans la détresse, vous l’aurez fait pour votre Dieu. »

XIII

1. Saint Issa enseigna ainsi le peuple d’Israël pendant trois ans, dans chaque ville, dans chaque village, sur les routes et les plaines, et tout ce qu’il avait annoncé se réalisait.

2. Pendant tout ce temps, les serviteurs déguisés du gouverneur Pilate l’observèrent étroitement, mais sans entendre rien dire qui ressemblât aux rapports qu’avaient adressés jadis les chefs des villes sur Issa.

3. Mais le gouverneur Pilate, s’effrayant de la trop grande popularité de saint Issa qui, à en croire ses adversaires, voulait soulever le peuple, pour se faire nommer roi, ordonna à un de ses espions de l’accuser.

4. Alors on chargea des soldats de procéder à son arrestation, et on l’enferma dans un cachot souterrain où on lui fit subir des supplices variés dans l’intention de le forcer à s’accuser lui-même, ce qui permettrait de le mettre à mort.

5. Le saint, ne songeant qu’à la béatitude parfaite de ses frères, supporta les souffrances au nom de son Créateur.

6. Les serviteurs de Pilate continuèrent à le torturer et le réduisirent à un état de faiblesse extrême ; mais Dieu était avec lui et ne permit pas qu’il mourût.

7. Apprenant les souffrances et les tortures qu’endurait leur saint, les principaux prêtres et les savants vieillards allèrent prier le gouverneur de mettre Issa en liberté à l’occasion d’une grande fête qui était proche.

8. Mais le gouverneur le leur refusa net. Ils le prièrent alors de faire comparaître Issa devant le tribunal des Anciens, afin qu’il fût condamné ou acquitté avant la fête ; ce à quoi consentit Pilate.

9. Le lendemain, le gouverneur fit réunir les principaux capitaines, prêtres, vieillards savants et légistes dans le but de leur faire juger Issa.

10. On amena le saint de sa prison ; on le fit asseoir devant le gouverneur entre deux brigands qu’on jugeait en même temps que lui, et pour montrer à la foule qu’il n’était pas le seul à être condamné.

11. Et Pilate, s’adressant à Issa, lui dit : « Ô homme ! est-il vrai que tu soulèves les habitants contre les autorités dans l’intention de devenir toi-même roi d’Israël ? »

12. « On ne devient pas roi par sa propre volonté, répondit Issa, et l’on t’a menti en t’affirmant que je soulevais le peuple. Je n’ai jamais parlé que du Roi des cieux, et c’est lui que j’apprenais au peuple à adorer. »

13. « Car les fils d’Israël ont perdu leur pureté originelle et s’ils n’ont pas recours au vrai Dieu, ils seront sacrifiés et leur temple tombera en ruines. »

14. « Le pouvoir temporel maintient l’ordre dans un pays ; je leur apprenais donc à ne pas l’oublier ; je leur disais : « Vivez conformément à votre situation et à votre fortune, afin de ne pas troubler l’ordre public », et je les exhortais aussi à se souvenir que le désordre régnait dans leur cœur et dans leur esprit. » 

15. « Aussi le Roi des cieux les a-t-il punis et a-t-il supprimé leurs rois nationaux ; cependant, leur disais-je, si vous vous résignez à votre sort, en récompense le royaume des cieux vous sera réservé. »

16. À ce moment, on introduisit les témoins ; l’un d’eux déposa ainsi : « Tu as dit au peuple que le pouvoir temporel n’était rien auprès de celui du Roi qui devait bientôt affranchir les Israélites du joug païen. »

17. « Béni sois-tu, dit Issa, pour avoir dit la vérité ; le Roi des cieux est plus grand et plus puissant que la loi terrestre, et son royaume surpasse tous les royaumes d’ici-bas. »

18. « Et le temps n’est pas éloigné où, conformément à la volonté divine, le peuple d’Israël se purifiera de ses péchés, car il est dit qu’un précurseur viendra annoncer la délivrance du peuple et le réunira en une seule famille. »

19. Et le gouverneur s’adressant aux juges : « Entendezvous ? l’Israélite Issa avoue le crime dont il est accusé. Jugez-le donc d’après vos lois et prononcez contre lui la peine capitale. »

20. « Nous ne pouvons le condamner, répondirent les prêtres et les Anciens ; tu viens d’entendre toi-même qu’il faisait allusion au Roi des cieux et qu’il n’a rien prêché aux fils qui constituât une insubordination contre la loi. »

21. Le gouverneur manda alors le témoin qui, à l’instigation de son maître Pilate, avait trahi Issa ; cet homme vint et s’adressant à Issa : « Ne te faisais-tu pas passer pour le roi d’Israël quand tu disais que celui qui rè- gne aux cieux t’avait envoyé pour préparer son peuple ? »

22. Et Issa, l’ayant béni, lui dit : « Tu seras pardonné, car ce que tu dis ne vient pas de toi ! » Puis, s’adressant au gouverneur : « Pourquoi humilier ta dignité, et pourquoi apprendre à tes inférieurs à vivre dans le mensonge, puisque, même sans cela, tu as le pouvoir de condamner un innocent ? »

23. À ces mots, le gouverneur entra dans une violente colère, et ordonna la condamnation à mort d’Issa et par contre l’acquittement des deux brigands.

24. Les juges s’étant consultés entre eux, dirent à Pilate : « Nous n’assumerons pas sur nos têtes le grand péché de condamner un innocent et d’acquitter des bandits, chose contraire à nos lois. »

25. « Fais donc ce qu’il te plaira. » Ayant dit, les prêtres et les savants vieillards sortirent et se lavèrent les mains dans un vase sacré en disant : « Nous sommes innocents de la mort du juste. »

XIV

1. Sur l’ordre du gouverneur, les soldats se saisirent d’Issa et des deux brigands qu’ils conduisirent sur le lieu du supplice où on les cloua sur des croix qu’on avait dressées en terre.

2. Tout le jour, les corps d’Issa et des deux bandits restè- rent suspendus, dégouttant de sang, sous la garde des soldats ; le peuple se tenait debout à l’entour ; les parents des suppliciés priaient et pleuraient.

3. Au coucher du soleil, les souffrances d’Issa prirent fin. Il perdit connaissance et l’âme de ce juste se détacha de son corps pour aller s’anéantir dans la Divinité.

4. Ainsi finit l’existence terrestre du reflet de l’Esprit éternel, sous forme d’un homme qui avait sauvé les pé- cheurs endurcis et supporté tant de souffrances.

5. Cependant Pilate s’effraya de son action et fit rendre le corps du saint à ses parents qui l’enterrèrent près de l’endroit de son supplice ; la foule vint prier sur sa tombe et remplit l’air de sanglots et de gémissements. 6. Trois jours après, le gouverneur envoya ses soldats pour enlever le corps d’Issa et l’inhumer dans quelque autre endroit, de peur d’un soulèvement populaire.

7. Le lendemain la foule trouva le tombeau ouvert et vide ; aussitôt le bruit se répandit que le Juge Suprême avait envoyé ses anges enlever la dépouille mortelle du saint en qui avait résidé sur terre une partie de l’Esprit divin.

8. Quand ce bruit parvint à la connaissance de Pilate celui-ci se fâcha et défendit, sous peine d’esclavage et de mort, de jamais prononcer le nom d’Issa et de prier le Seigneur pour lui.

9. Mais le peuple continua à pleurer et à glorifier tout haut son maître ; aussi beaucoup furent emmenés en captivité, soumis à la torture et mis à mort.

10. Et les disciples de saint Issa abandonnèrent le pays d’Israël et s’en furent de tous côtés chez les païens, prê- chant qu’il leur fallait abandonner leurs erreurs grossières, songer au salut de leur âme et à la félicité parfaite qui attend les humains dans le monde immatériel et plein de clarté où, en repos, et dans toute sa pureté, réside dans une majesté parfaite le grand Créateur.

11. Les païens, leurs rois et leurs guerriers écoutèrent les prédicateurs, abandonnèrent leurs croyances absurdes, dé- laissèrent leurs prêtres et leurs idoles pour célébrer les louanges du très sage Créateur de l’univers, du Roi des Rois dont le cœur est rempli d’une miséricorde infinie.

RÉSUMÉ

En lisant le récit de la vie d’Issa (Jésus-Christ), on est tout d’abord frappé, d’un côté, de la ressemblance qu’offrent certains passages principaux avec les récits biblique et évangélique, et, d’un autre côté, des contradictions également très remarquables qui différencient parfois la version bouddhiste de celle de l’Ancien et du Nouveau Testaments. Pour s’expliquer cette étrangeté, il est nécessaire de remarquer surtout les époques où les faits furent consignés par écrit.

On nous enseigne, il est vrai, depuis notre enfance, que le Pentateuque a été écrit par Moïse lui-même, mais les investigations minutieuses des savants contemporains ont dé- montré de façon péremptoire qu’il n’existait pas dans les pays que baigne la Méditerranée, du temps de Moïse et même longtemps après lui, d’autre écriture que les hiéroglyphes en Égypte et les inscriptions cunéiformes que l’on trouve de nos jours dans les fouilles de Babylone.

Nous savons, au contraire, que l’alphabet et le parchemin étaient connus en Chine et aux Indes longtemps avant Moïse.

En voici quelques preuves. Les livres sacrés de la « religion des savants » nous apprennent que l’alphabet fut inventé en Chine en 2800 par Fou-si, qui fut le premier empereur de Chine qui ait embrassé cette religion, dont il arrangea lui-même le rituel et les pratiques extérieures. Yao, le quatrième des empereurs chinois qui aient appartenu à cette croyance, publia des lois morales et civiles et, en 2282, rédigea un code pénal. Le cinquième empereur, Soune, proclama, l’année de son avènement au trône, que la « religion des savants » serait dorénavant la religion de l’État et en 2228 il édicta de nouvelles lois pénales. Ses lois, modifiées par l’empereur Vou-vange, fondateur de la dynastie des Tcheou en 1122, sont connues actuellement sous le nom de « Changements ». D’un autre côté, la doctrine du Bouddha Fô, dont le vrai nom est Çakya-Mouni, a été écrite sur parchemin. Le foïsme commença à se répandre en Chine vers 260 avant Jésus-Christ ; en 206, un empereur de la dynastie Tsine, désireux d’apprendre le bouddhisme, fit venir de l’Inde un bouddhiste nommé Silifan, et l’empereur MingTi, de la dynastie Hagne, donna l’ordre, un an avant la naissance de Jésus-Christ, de faire venir de l’Inde les livres sacrés écrits par le bouddha Çakya-Mouni, fondateur de la doctrine Bouddhiste, qui vivait vers l’an 1200 avant JésusChrist. La doctrine du Bouddha Gaouthama ou Gothama, qui vivait 600 ans avant Jésus-Christ, fut écrite sur parchemin dans la langue Pali.

À cette époque, existaient déjà aux Indes environ 84 000 manuscrits bouddhistes dont la rédaction avait exigé un nombre d’années considérable. Alors que les Chinois et les Indous possédaient déjà une littérature écrite très riche, chez les peuples moins fortunés ou d’une ignorance plus profonde, qui ne possédaient pas d’alphabet, les récits se transmettaient oralement de bouche en bouche et de génération en génération.

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