Le cinquantenaire de l’indépendance de la RDC, qui sera célébrée le 30 juin 2010, a donné l’occasion à l’élu de Luozi, le député national Ne Muanda Nsemi, président de Bundu dia Mayala (BDM), d’éclairer l’opinion tant nationale qu’internationale sur un pan de l’histoire du Congo que certains Congolais falsifient pour des raisons inavouées. Notamment au sujet du prophète Simon Kimbangu et de Joseph Kasa-Vubu. En outre, il distribue des cartons rouges à la plupart d’hommes politiques congolais et donne une piste de solution pour éviter les injustices.
«Si nous voulons maintenir l’unité du Congo, il faut mettre un terme aux injustices et gérer ce pays pour le bien-être de m’ensemble de la communauté nationale». Le président du parti politique, Bundu dia Mayala (BDM), le député national, Ne Muanda Nsemi, l’a fait savoir au cours du point de presse qu’il a tenu hier le mardi 12 janvier 2010 dans sa résidence au quartier Ma Campagne dans la commune de Ngaliema.
Cinquante ans après l’indépendance, rien ne marche au Congo. Sur tous les plans, soutient le leader de BDM. Le pays a été géré sans esprit patriotique. Il s’inscrit en faux contre le comportement des hommes politiques congolais dont les beaux discours ont fusé et fusent de partout. Ces compatriotes, fait-il remarquer, sont faibles moralement et incapables d’assurer le bonheur des populations congolaises. Et de noter que «tout grand ensemble, comme la RDC, qui ne procure pas le bonheur à son peuple finit, par éclater, comme la Yougoslavie, en plusieurs pays indépendants». Cela avant de relever que la traque menée, aujourd’hui, contre les Bangala et les Bakongo, notamment, est injuste. Et que si cela continue, fait observer Nlongi’a Kongo (instructeur), Ne Muanda Nsemi, ces ethnies peuvent développer le syndrome de rejet. Lequel conduit souvent à la révolte et à la séparation.
Il a, pour cela, évoqué, entre autres, les cas des anciens «commandants» de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), des membres du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) et ceux du Congrès national pour de la défense du peuple (CNDP) choyés par le pouvoir qui leur accorde un régime de faveur. Pourtant, ils ont tué, violé, pillé et massacré des compatriotes. Actes que le mouvement politico-religieux d’alors, Bundu dia Kongo (BDK), n’avait jamais commis, déplore-t-il. Après s’être interrogé sur ce qui est de plus grave que le pasteur Kuthino et les membres de BDK ont fait pour mériter la prison. Ce, par rapport à la barbarie des anciens «commandants» de l’AFDL, des membres du RCD et ceux du CNDP.
DES MEMBRES DE BUNDU DIA MAYALA ARRETES AU BAS-CONGO
Le président national de Bundu dia Mayala, dénonce également les arrestations des membres de son parti opérées, notamment, à la cité de Lukula (Bas-Congo) pour avoir eu en mains le bulletin de liaison de BDM, Kongo Dieto. Il exprime aussi son mécontentement et celui du peuple kongo pour l’injustice commise à l’Office congolais de contrôle (OCC)/Boma. Où, sur 80 personnes engagées dans cet établissement public, seuls trois sont des originaires. Plus de 40 viennent de l’Est du pays et d’autres de Kinshasa.
Entre autres injustices, il a cité la non reconnaissance du prophète Simon Kimbangu et du premier président de la RDC, Joseph Kasa-Vubu, en tant que, respectivement, père de l’indépendance spirituelle et père de l’indépendance politique du Congo.
Si le pouvoir ne songe même pas à ériger un monument pour le prophète Kimbangu mort en 1951 à Lubumbashi, il envisage le faire pour Kasa-Vubu décédé en 1969 à Boma. Seulement, BDM rejette le rond-point Kimpwanza, emplacement choisi pour l’érection de la stèle du premier président du Congo.
Ce parti politique estime qu’on continue à minimiser le poids politique de Kasa-Vubu dans le combat pour l’indépendance de ce pays. Pour Ne Muanda Nsemi, il mérite mieux : son monument doit être érigé sur un site noble, en l’occurrence à la Place de l’indépendance (devant le Palais de la justice) ou devant le Palais du peuple. Joseph Kasa-Vubu, que des hommes politiques congolais, mal intentionnés, ont jeté dans les oubliettes en escamotant le rôle capital qu’il a joué pour conquérir la souveraineté nationale et la médiation qu’il a menée, avant l’indépendance, auprès des ethnies tant congolaises que burundaises qui l’ont invité à régler les différends qui les opposaient. Il est parvenu à réconcilier, par exemple, les Lendu et Hema dans la Province Orientale, les Luba et les Lulua au Kasaï, les Lunda et les Balubakat au Katanga et les Tutsi et les Hutu au Burundi.
L'élu de Luozi a fustigé les injustices sociales ce mardi au cours d’un point de presse tenu à son domicile à Kinshasa. Pour lui, certaines communautés congolaises sont victimes d'injustices de la part des autorités politiques et ces comportements menacent l’unité nationale. Ne Mwanda Nsemi dit être dans l'obligation de décrier ces injustices en prévision des 50 ans de l’indépendance que la RDC, rapporte radiookapi.net
Ne Muanda Nsemi
« Tout grand ensemble qui ne produit pas le bonheur à son peuple finit par éclater en plusieurs Etats indépendants. » Telle est la leçon que Ne Muanda Nsemi tire de l’histoire du monde. Selon lui, ceci risque, si on n’y prend garde, de s’appliquer un jour à la République Démocratique du Congo qui célèbre cette année, ses cinquante ans de souveraineté nationale et internationale.
Les dirigeants de la RDC, d’aujourd’hui comme d’hier, ont-ils retenu les leçons de l'histoire ?
Non, estime Ne Muanda Nsemi. La politique de deux poids deux mesures appliquée à certains ex-groupes armés ou de revendication, la falsification de l’histoire au détriment de certains leaders politiques, une politique d’emploi et de migration au détriment des intérêts de certaines populations, autant des injustices relevées par Ne Muanda Nsemi et qui pourraient déboucher sur l'éclatement du Congo.
Les choses marchent dans des petits pays comme le Rwanda, et l’eau coule dans des pays semi-désertiques comme la Libye, déclare Ne Mwanda Nsemi. Mais 50 ans après son indépendance, malgré ses énormes ressources naturelles et ses dimensions géographiques, la RDC vit dans le désastre. Et pour le député nationale, il faut mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, bannir les injustices et bien répartir des richesses du pays.
Ne Muanda Nsemi et le Bundu dia Kongo
Ne Muanda Nsemi, élu de Luozi dans le Bas Congo, est le fondateur du Bundu dia Kongo (BDK), créé en juin 1969. Il le présente comme un mouvement politico-culturel qui lutte pour la défense, la protection et la promotion des droits et des intérêts du peuple Kongo à travers le monde. Ce mouvement est présent en majorité dans la province du Bas-Congo en République démocratique du Congo.
Bundu dia Kongo prône l'établissement d'un Etat fédéral en République démocratique du Congo et l'éradication de l'injustice sociale et économique imposée au peuple Kongo par le gouvernement de la République démocratique du Congo.
Le mouvement prône également la résistance à la déstructuration de la conscience historique du peuple Kongo (royaume Kongo), de ses valeurs fondatrices et de sa personnalité profonde grâce à une meilleure connaissance de leur patrimoine spirituel.
Ne Muanda Nsemi pour l’émergence d’une civilisation négro-africaine
L’idéal de Bundu dia mayala (BDM), qui est un parti panafricaniste d’avant-garde, est d’approfondir la culture et la sagesse négro-africaine et d’y puiser la force et le modèle de l’organisation du développement.
En effet, lorsque la pensée de l’homme change, l’homme lui-même change. Et lorsque sa mentalité change, il provoque des changements dans son environnement, dans son pays ou dans sa société. Il est donc impossible de changer la situation lamentable actuelle de l’Afrique centrale, sans un changement de mentalité, de façon de voir les choses et d’agir.
L’Afrique est paralysée actuellement par une foule d’idées fausses, savamment entretenues par les forces du mal. Il y a nécessité de cirtiquer ces idées fausses, de les déraciner et de les remplacer par des idées justes qui engendrent le progrès matériel et spirituel des peuples.
Voilà à quoi le BDM s’attèle. Ce parti va, d’une manière ou d’une autre s’attaquer aux idées fausses en politique, en science et dans le domaine culturel. Car, tout combat politique a une dimension culturelle.Le parti de Ne Muanda Nsemi livre un grand combat d’idées et non pas d’individus, de tribus, de races, de partis, d’églises, de Communautés ou de pays. Dans un combat d’idées, les armes sont les idées dynamiques. L’objectif c’est d’ébranler et de faire écrouler l’idée fausse, afin de permettre à l’idée juste de prendre sa place, et de provoquer ce changement de mentalité qui engendre le progrès matériel et spirituel des peuples. C’est cette primauté du combat d’idées qui a amené l’actuel président national de BDM, Ne Muanda Nsemi, à organiser plusieurs causeries, conférences et assemblées de reveil, de sensibilisation et d’orientation de l’opinion publique vers le dialogue des idées justes. En d’autres termes, le BDM travaille pour provoquer l’émergence, en Afrique centrale, d’une civilisation moderne, particulièrement adaptée à la mentalité Negro-africaine. Les préalables de l’émergence d’une pareille civilisation sont, notamment, la réhabilitation des valeurs positives de la culture africaine, de la tradition négro-africaine, donc de la sagesse; l’acquisition de la technologie moderne et sa jonction avec les valeurs positives négro-africaines. Le BDM soutient que l’Africain nouveau du troisième millénaire doit-être doté de la science moderne et de la sagesse africaine. Ainsi, cette structure politique a la mission de former l’homme nouveau du troisième millénaire en Afrique centrale, un homme doté de la science moderne et de la sagesse africaine. Car, tout peuple coupé de son passé, de sa langue, de son génie, de ses ancêtres, de sa sagesse traditionnelle, est comme un arbre déraciné. Tôt ou tard, ce peuple sombrera dans le vide culturel qui facilite toutes les dominations. Celui qui ne connaît pas la diversité historique de son pays ne peut pas faire des projections fructueuses de l’avenir de celui-ci. Dans la vie, on ne peut jamais aimer quelque chose qu’on ne connaît pas. Ainsi, pour amener le citoyen congolais à aimer son pays, il faut faire connaître aux Congolais leurs histoires, leurs cultures, leur langue et leurs ressources naturelles. En matière de langues, chaque vrai nationaliste doit au minimum connaître les quatre langues principales de la RDC à savoir le kikongo, le tshiluba, le lingala et le swahili.
NTUMUA MASE NKUA VEMA